Les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) sont celles qui ont un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130, ce qui les place dans les 2% de la population. Elles se caractérisent par une intelligence exceptionnelle, une grande créativité, une curiosité insatiable, une sensibilité accrue et une capacité d’apprentissage rapide. Mais elles sont aussi confrontées à des difficultés spécifiques, comme le sentiment de décalage, l’ennui, l’anxiété, la dépression ou le perfectionnisme. Pour faire face à ces défis, les personnes HPI ont souvent besoin de solitude, c’est-à-dire de moments où elles peuvent se retrouver seules avec elles-mêmes, sans être dérangées par les autres. Mais pourquoi la solitude est-elle si importante pour les personnes HPI ? Quels sont les bienfaits et les risques de la solitude pour ces personnes ? Comment trouver le bon équilibre entre solitude et sociabilité ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
La solitude comme source d’épanouissement pour les personnes HPI
La solitude peut être perçue comme une souffrance ou comme une opportunité, selon la façon dont on la vit. Pour les personnes HPI, la solitude est souvent vécue comme une source d’épanouissement, car elle leur permet de :
- Se ressourcer : les personnes HPI sont souvent sollicitées par leur environnement, qui leur demande beaucoup d’efforts d’adaptation, de communication et de compréhension. Elles peuvent se sentir submergées par les stimuli extérieurs, qui les fatiguent et les stressent. La solitude leur offre un espace de calme et de détente, où elles peuvent se reposer et recharger leurs batteries.
- Se connaître : les personnes HPI ont une personnalité complexe et riche, qui n’est pas toujours comprise ni acceptée par les autres. Elles peuvent avoir du mal à s’identifier aux normes sociales ou aux attentes des autres. La solitude leur permet de se reconnecter à elles-mêmes, à leurs besoins, à leurs envies, à leurs valeurs et à leurs aspirations. Elles peuvent ainsi développer leur estime de soi et leur confiance en soi.
- Se développer : les personnes HPI ont une intelligence hors du commun, qui leur donne accès à des domaines de connaissance variés et profonds. Elles ont aussi une créativité débordante, qui leur permet de produire des idées originales et innovantes. La solitude leur offre un temps de réflexion et d’exploration, où elles peuvent nourrir leur curiosité, approfondir leurs savoirs, exercer leurs talents et réaliser leurs projets.
- Se transcender : les personnes HPI ont une sensibilité exacerbée, qui leur fait ressentir les émotions avec plus d’intensité que la moyenne. Elles ont aussi une quête de sens, qui les pousse à chercher du sens à leur existence et à leur place dans le monde. La solitude leur offre un moment de méditation et d’introspection, où elles peuvent exprimer leurs émotions, faire le point sur leur vie, se remettre en question et se dépasser.
La solitude comme source de souffrance pour les personnes HPI
La solitude peut aussi être vécue comme une source de souffrance pour les personnes HPI, car elle peut entraîner :
- De l’isolement : les personnes HPI peuvent se sentir seules au milieu des autres, car elles ne se sentent pas comprises ni intégrées. Elles peuvent avoir du mal à trouver des personnes qui partagent leurs centres d’intérêt ou leur vision du monde. Elles peuvent aussi avoir peur du jugement ou du rejet des autres. La solitude peut alors renforcer leur sentiment d’exclusion et de différence.
- De l’ennui : les personnes HPI ont besoin de stimulation intellectuelle et de challenge pour ne pas s’ennuyer. Elles peuvent se lasser rapidement des activités routinières ou répétitives. Elles peuvent aussi avoir du mal à trouver des sources d’intérêt ou de motivation dans leur environnement. La solitude peut alors accentuer leur sentiment de vide et de frustration.
- De l’anxiété : les personnes HPI sont souvent perfectionnistes et exigeantes envers elles-mêmes. Elles peuvent se mettre la pression pour atteindre des objectifs irréalistes ou pour répondre aux attentes des autres. Elles peuvent aussi se faire du souci pour des choses qui n’en valent pas la peine ou qui n’arriveront jamais. La solitude peut alors amplifier leur sentiment d’insécurité et de culpabilité.
- De la dépression : les personnes HPI sont souvent sensibles aux changements, aux conflits ou aux échecs. Elles peuvent se sentir dépassées ou impuissantes face aux difficultés de la vie. Elles peuvent aussi perdre le goût de vivre ou le sens de leur existence. La solitude peut alors aggraver leur sentiment de tristesse et de désespoir.
Comment trouver le bon équilibre entre solitude et sociabilité pour les personnes HPI ?
La solitude n’est ni bonne ni mauvaise en soi, tout dépend de la façon dont on la vit et de la dose dont on a besoin. Pour les personnes HPI, il est important de trouver le bon équilibre entre solitude et sociabilité, c’est-à-dire entre le temps qu’elles passent seules avec elles-mêmes et le temps qu’elles passent avec les autres. Pour cela, il faut :
- S’écouter : il faut être attentif à ses besoins, à ses envies, à ses émotions et à ses limites. Il faut savoir reconnaître quand on a besoin de solitude pour se ressourcer, se connaître, se développer ou se transcender, et quand on a besoin de sociabilité pour partager, échanger, apprendre ou s’amuser.
- S’affirmer : il faut être capable d’exprimer ses besoins, ses envies, ses émotions et ses limites aux autres. Il faut savoir dire oui quand on a envie de sortir, de rencontrer du monde ou de participer à une activité, et savoir dire non quand on a envie de rester chez soi, de se retrouver seul ou de faire autre chose.
- S’adapter : il faut être flexible et tolérant face aux situations et aux personnes. Il faut savoir s’adapter aux circonstances, aux imprévus ou aux contraintes, sans se renier ni se sacrifier. Il faut aussi savoir s’adapter aux besoins, aux envies, aux émotions et aux limites des autres, sans les juger ni les rejeter.
- S’entourer : il faut choisir des personnes qui nous comprennent, qui nous acceptent, qui nous respectent et qui nous soutiennent. Il faut privilégier la qualité à la quantité, c’est-à-dire préférer avoir quelques amis proches plutôt que beaucoup d’amis superficiels. Il faut aussi chercher des personnes qui nous ressemblent, qui partagent nos centres d’intérêt ou notre vision du monde, comme par exemple des personnes HPI.
Conclusion
Les personnes HPI ont besoin de solitude pour s’épanouir, mais elles ont aussi besoin de sociabilité pour ne pas souffrir. Il est donc essentiel pour elles de trouver le bon équilibre entre solitude et sociabilité, en s’écoutant, en s’affirmant, en s’adaptant et en s’entourant. La solitude peut alors être vécue comme une opportunité plutôt que comme une souffrance. Maintenant que vous connaissez les besoins de solutide des personnes HPI vous pourriez lire avec plaisir cet article : 5 astuces pour avoir de bonnes relations avec des personnes zèbre ou HPI